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Jeudi dernier, les élèves de 3^e Prépa-Métiers, de CAP AEPE, 2^nde du Lycée Professionnel Fénelon Notre-Dame ainsi que les 2nde du lycée Général et Technologique Fénelon Notre-Dame ont été réunis autour du thème du harcèlement scolaire. Ils ont participé à des ateliers de deux heures avec des intervenants créant une interaction dynamique et réfléchie avec les jeunes pour qu’ils s’emparent à leur tour de cette lutte.

Au début de chaque séance, les adolescents ont visionné le clip « Relève-toi ! » réalisé sur ce sujet par des élèves de 2^nde Bac Pro Vente encadrés par le slameur-rappeur Lhomé.

Avec des sièges disposés en demi-cercle autour de l’intervenant, les jeunes sont entrés dans un forum dont l’objectif était de discuter tous ensemble à la fois des faits, des lois, des idées, des solutions pour sortir de ce type de situation :

• Soléane, Katell, Gabriel, et leurs amis parisiens sont des adolescents qui ont monté le « Programme de sensibilisation et de lutte contre les cyberviolences » avec deux avocates, Mme Claudia Weber et Mme Marine Hardy. Ils ont été particulièrement écoutés par les élèves du fait de leur jeunesse, de leur volonté de changer les choses en intervenant dans différents établissements pour sensibiliser le plus grand nombre ;
• M. Lebreton, expert en cybercriminalité à la retraite, a expliqué comment il menait ses enquêtes et parvenait à retrouver des preuves même si la victime n’en avait pas trace, même si le cyberharceleur tentait de les effacer ou de se protéger derrière un PPN (qui change l’adresse IP). Tous ceux qui avaient alors émis des commentaires désobligeants s’étaient rendus complices de l’acte.
• Le Dr Milcent, cheffe de service intersecteur du CMP Beauregard Eldor’ado, a expliqué les conséquences sur la santé du harcèlement scolaire, la façon dont un adolescent ou un jeune adulte pouvait se reconstruire après cela.

Les statistiques affirment que 40% des jeunes sont confrontés au harcèlement. Nos élèves n’ont pas évoqué de situations de ce type dans l’établissement mais ont donné un exemple d’une mauvaise blague qui n’a pas fait rire la victime et qui a été relayée sur les réseaux sociaux sans qu’elle puisse y mettre un frein. Celui qui a posté la blague ne s’est pas demandé si elle pouvait être mal perçue par l’intéressée. Il n’a même pas posé la question. D’où ces deux constats : les jeunes doivent prendre conscience les uns des autres, apprendre à mieux communiquer, à faire preuve d’empathie ; si l’on est victime de cyberharcèlement, il ne faut pas hésiter à écrire au Procureur de la République ni à porter plainte.

Au CDI Lycées, une exposition concernant toutes les formes de cyberviolences et mettant à l’honneur la lutte contre le harcèlement scolaire permet de poursuivre la réflexion initiée pendant cette journée riche en informations.

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