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Conférence sur « Les enjeux stratégiques des mers et des océans »
Quels sont les enjeux géostratégiques des mers et des océans ? Une question complexe, sujet d’une conférence-débat donnée à l’amphithéâtre du Lycée Fénelon Notre-Dame de La Rochelle. Devant des collégiens de 3e C et des lycéens de Terminale des Bacs Technologiques ST2S et STI2D, le colonel Pierre Jager et le capitaine de vaisseau Philippe de Bonnaventure, membres de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, ont donné des éléments de réponse clairs et précis.
Une pleine souveraineté n’est acquise que dans les eaux territoriales, à moins de 12 nautiques des côtes. Ensuite, les droits de douanes s’exercent dans la zone dite « contigüe », avant les 24 nautiques. Plus au large, la zone économique exclusive est, d’après le droit de la mer, un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains et économiques en matière d’exploration et d’exploitation des ressources. Située à 370,42 km maximum des côtes, la ZEE repose sur le plateau continental.
Quand il s’agit de pourchasser des trafiquants de drogue, d’armes, d’humains…, il faut savoir jusqu’où s’exerce la souveraineté d’un État. Ces indications sont également utiles pour définir des zones de pêche, autoriser l’installation d’une société pétrolière offshore ou bien la mise en place d’éoliennes en mer, par exemple.
Seules les eaux internationales ou haute mer ne sont définies par aucune loi et sous l’autorité d’aucun État. Toute personne qui s’engage dans un tour du monde à la voile est au courant de cela.
Principal support du commerce de marchandises, les espaces maritimes ont vu leur attractivité s’accroître avec la mondialisation et l’affirmation de nouvelles puissances régionales. Une importance stratégique qui peut mettre en péril les écosystèmes marins (surexploitation des ressources, pollution…), déclencher des tensions entre États voire même des menaces militaires, entraîner une déstabilisation éco-politique notamment en coupant l’accès à la mer.
